La distribution dans le marché de la Grande Cuisine a pris un tour paradoxal. D’une part, les grandes marques soit par intégration, soit par un partenariat renforcé ont désiré maîtriser leur place dans ce marché. Un marché qui, il y a peu de temps encore, semblait miné par un manque de cohérence dans les prix. D’autre part, les installateurs indépendants en groupements désirant prendre de plus en plus de distance avec les grandes marques, ont favorisé soit une marque propre, soit des industriels moins installés.
Le mouvement de concentration entamé il y a 15 ans s’est arrêté en chemin, semblant favoriser les groupements et les indépendants qui depuis quelques années affichent des scores de progression remarquables.
Mais avec le retournement de conjoncture qui s’est amorcé, les capacités de gestion des dirigeants vont être davantage mis à l’épreuve et les équilibres instables risquent de se révéler périlleux. Comme souvent dans ce genre de situation, ceux qui se sont développés avec un moindre souci de rentabilité vont faire les frais de leur prise de risque. La nouvelle donne de la restauration constituera l’épreuve de tri de la distribution de demain.
