La presse se fait l’écho des problèmes nutritionnels en collectivité. Le magazine « Que Choisir » du mois d’octobre a enquêté sur les restaurants scolaires. Quinze établissements publics ont été soumis à ses tests, et le résultat montre un déséquilibre des repas. Les protéines et les lipides prennent notamment une place trop importante, au détriment des glucides. Le mensuel « 60 millions de consommateurs » s’est lui aussi penché ce mois-ci sur la qualité des repas et la nutrition, mais cette fois-ci dans le secteur hospitalier, avec la collaboration du Pr Bernard Guy-Grand de l’Hôpital-Dieu à Paris. Premier constat, la dénutrition demeure un problème important pour les personnes hospitalisées, puisque 40 % en seraient victimes, à cause de leur maladie ou pour d’autres raisons. Le bilan nutritionnel au moment de l’hospitalisation, prôné par la quasi-majorité des établissements, est en fait réalisé de manière disparate. La présence de diététiciens et la mise en place des CLAN (comités de liaison alimentation-nutrition) restent insuffisantes. Autres problèmes, les horaires et les difficultés d’établir des menus adaptés aux pathologies et aux besoins tout en restant appétissants. La démarche d’accréditation des établissements hospitaliers concernant tous les services, on devrait se pencher plus précisément sur la restauration et trouver des solutions. Car le constat actuel établi par le magazine « 60 millions de consommateurs » ne montre pas une grande évolution depuis son enquête similaire en 1994.
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