Grandes Cuisines

EDF VEUT ACCÉLÉRER LA DÉRÉGLEMENTATION… ET DOIT FAIRE FACE A LA CONCURRENCE

L’ouverture du marché de l’électricité en France ne concerne pour l’instant que les « gros consommateurs ». Vingt et un clients importants en moins pour EDF, c’est le constat établi depuis l’entrée en vigueur de la directive européenne il y a un an et demi qui lui a fait perdre son monopole. Mais l’entreprise publique, qui a pourtant dû baisser ses prix de 15% sur ces marchés ouverts, ne fait pour l’instant pas un bilan trop alarmiste. Bien que n’étant pas encore parvenu à un rééquilibre entre ses pertes et ses gains en volumes, la déréglementation lui bénéficie à l’étranger avec l’acquisition de contrats comme Ford ou Air Products en Grande-Bretagne. EDF, face à la concurrence, prévoit également des partenariats et des échanges, notamment avec l’Espagne ou l’Italie. Revirement surprenant, alors que l’entreprise cherchait initialement à restreindre l’ouverture du marché à la concurrence, en la limitant aux plus gros clients, elle semble avoir changé d’avis, n’en tirant apparemment pas les bénéfices escomptés. Dans les prochains mois, à sa demande, près de 35 % du marché français devrait avoir le choix parmi plusieurs fournisseurs, grâce à la baisse du seuil d’ouverture à 9 gigawattheures prévue initialement en 2003 seulement.

Si Jean Syrota, président de la Commission de régulation de l’électricité (CRE) annonçait lors des Rencontres parlementaires sur l’Energie que « la porte qui mène à la concurrence est étroite », certains pays européens favorisent actuellement les concentrations. C’est par exemple le cas en Allemagne, en

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