L’année 2020 aura tourmenté de nombreux secteurs, mais aucun autant que celui de la restauration. Sous le coup d’un second confinement, la profession se noie. La restauration collective et d’autant plus celle d’entreprise, subit la généralisation du télétravail. La restauration commerciale doit s’adapter à une crise hors normes en redoublant d’inventivité et en faisant appels aux aides proposées, sans que cela ne compense les pertes endurées.
Les professionnels du secteur sont de plus en plus considérés comme des profils à risque par les banques, qui octroient plus difficilement des prêts. C’est le serpent qui se mord la queue : les établissements ferment, l’activité décroît fortement, et bien que ce moment de » pause forcée » puisse être propice aux rénovations et au développement, le financement ne suit malheureusement pas.
Le marché des matériels en ressent les conséquences.
Selon l’observatoire PROMOCUISINES/SYNEG, les ventes (France et export) ont chuté de 42% au second trimestre 2020 et de 27% sur le premier semestre. Pour compenser ces pertes, les industriels et installateurs de grandes cuisines qui réalisent au moins 50% de leur CA en restauration, figurent désormais dans la liste des activités éligibles aux mesures gouvernementales de soutien renforcé. Le SYNEG prévoyant un recul de l’ordre de 20% pour l’année 2020, projette néanmoins un regain d’activité aux alentours du printemps.
Pour entrevoir la lumière au bout de ce long tunnel, il reste à espérer que les restaurants rouvriront bien, et définitivement, le 20 janvier…
Que l’année 2021 soit synonyme de reprise réelle de l’activité !
La rédaction
