Grandes Cuisines

« Le métier perd son côté humain »

Ancien PDG du Groupe Horis et président du Syndicat national de l’équipement des grandes cuisines (Syneg) pendant près d’une dizaine d’années, Thierry Brener s’est prêté au jeu des questions-réponses et nous dévoile son point de vue sur l’évolution de la profession. Quel regard portez-vous sur le secteur de la grande cuisine ?

Les normes évoluent et il est de plus en plus important d’être à la pointe de l’innovation. Nous faisons de plus en plus attention à l’environnement. Les quantités d’eau consommées, de gaz et d’électricité deviennent des critères d’achats. Si avant, la question se bornait à « combien coûte le matériel ? », elle devient « combien va-t-il me coûter tout au long de sa vie ? ». En production, je remarque un changement important. Avant, il y avait de nombreuses usines généralistes. Désormais, elles se spécialisent en cuisson horizontale ou verticale, en laverie ou en froid. Cela va de pair avec l’émergence de grands groupes qui ont les moyens d’avoir des usines spécialisées dans différents pays et de financer leur recherche et développement.

Quelles évolutions percevez-vous ?

Il me semble que l’évolution du secteur reste lente et passe par touches. Les changements se font par acquisition et non pas par création. On ne va pas créer ex nihilo une usine qui produit ci ou ça. Du côté de la distribution, il y a un certain équilibre avec autant de créations d’entreprises par an que de

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