C’est en 2000 que Bonnet a repris la fabrication de ses rôtissoires dans son usine de La Motte-de-Galaure dans la Drôme, qui fabriquait déjà les fameux pianos Maestro. La marque rhône-alpine est ainsi devenue l’héritière de la grande tradition de fabrication de rôtissoires qu’avait initiée Monsieur Giraudon au début du xxe siècle et qu’avait ensuite améliorée Pierre Labesse. Ces hommes avaient transformé un mode de cuisson séculaire auquel tant de mythes culinaires sont attachés en une technique moderne de cuisine grâce à un matériel qui arrivait à conserver la majorité des avantages du passé tout en s’affranchissant de la plupart de ses contraintes. Bonnet avait donc à coeur de rester dans cette tradition de l’excellence traditionnelle lorsqu’il reprenait totalement à son compte la fabrication de ces matériels différents des autres.
Des objectifs différents
Mais la magie de la cuisine à la broche ne se limite pas à un matériel, aussi sophistiqué soit-il. Pierre Dutoya, le directeur général de Bonnet, préfère mettre l’accent sur le concept de rôtisserie plutôt que sur la rôtissoire elle-même.
«La rôtisserie constitue toute une ambiance et se développe dans un environnement complet incluant la préparation, le maintien en température, la distribution, la ventilation, le décor tout autant que la cuisson elle-même. C’est pour cette raison que nous insistons pour tenir compte de toutes les variables de la rôtisserie avant de proposer un matériel.» Les conseillers culinaires de Bonnet veulent écouter et voir les