Grandes Cuisines

ETAT DES LIEUX

anger, c’est produire des déchets. Quand on y pense, l’homme est une véritable usine à déchets. Avant, pendant, après son repas, il élimine autant, sinon plus, qu’il ne consomme. Encore faut-il qu’il élimine le tas de ce qu’il a éliminé : car l’homme est un omnivore, soit, mais il ne mange pas comme un cochon ! Sa particularité est de transformer les aliments avant de les manger. Pour les rendre consommables, il en retire tout ce qu’il juge immangeable, fait son tri, jette la peau, ôte les os, épluche et joue du couteau. Bref, il accumule les déchets. Sans oublier de jeter l’emballage qui a servi à transporter l’aliment. Et après avoir mangé, il y aura encore des déchets et des restes tout juste bons à mettre à la poubelle.

Un travail d’Hercule

Confronté au problème lors du neuvième de ses douze travaux, Hercule n’y alla pas par quatre chemins : pour nettoyer les déchets qui encombraient les écuries du roi Augias dont il faut bien dire qu’elles étaient une vraie porcherie, il détourna le fleuve Alphée et lava le tout à grande eau. Moralité : Hercule n’était pas le dieu des écolos ! Car la légende ne dit pas ce qu’il advint de la nappe phréatique voisine, forcément contaminée par les déchets déversés dans le courant du fleuve.

Les siècles ont passé, mais le problème reste le même. L’homme moderne parvient, non sans mal, à nettoyer sa

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