Grandes Cuisines

La modernité dans la tradition

Technique déjà très pratiquée dans l’Egypte ancien, l’émaillage a connu au XIIIe et XIXe siècle, une position dominante dans le traitement esthétique des métaux.Et cela surtout dans l’univers ménager et dans celui de la cuisine professionnelle.

Pourtant, l’émail a subi, à partir des années 1950, une forte désaffection et il a été relégué comme un article du passé. En cuisine professionnelle, l’inox l’a complètement remplacé, symbolisant la modernité esthétique, technique et économique.

Pourtant, avec l’évolution des techniques de l’émaillage et l’élévation prodigieuse des coûts de l’inox, ce débat, qui semblait définitivement tranché, est en passe d’être relancé, tout au moins dans l’univers de la cuisine professionnelle.

Plus solide aux chocs qu’auparavant

Et c’est un des patrons les plus anciens de ce secteur qui vient de réactualiser la question par le rachat de la plus grande émaillerie française non intégrée, l’émaillerie d’Ingwiller, en Basse-Lorraine. Le relanceur d’Ambassade de Bourgogne, puis des deux sociétés Charvet, André Augagneur, a profité d’une fausse retraite pour reprendre cette émaillerie qu’il a rebaptisée l’Emaillerie rhénane et pour refaire les comptes comparatifs des différentes matières premières composant les matériels de la profession. L’émail est une technique de fusion du verre sur l’acier afin de décorer ce dernier tout en le protégeant. Ces qualités protectrices avaient quelques failles dans le passé, et l’émail était considéré comme fragile aux chocs. C’est en partie pour cela qu’il fut délaissé pour l’inox. Mais depuis, la fusion du verre sur l’acier a reçu de nombreuses améliorations,

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