Le déchet est le maillon faible de notre ceinture de sécurité alimentaire : son pouvoir re-contaminant est proportionnel au temps qui passe avant qu’on ait pu s’en débarrasser pour de bon.
Par définition, le déchet, c’est ce que l’on veut éliminer. Pourquoi ? Parce que c’est la part inutilisable, non comestible de l’aliment. Son épluchure, son gras, ses os… Tout ce qui, dans l’aliment, n’est pas bon à manger est bon à jeter.
Les déchets, ce sont aussi les emballages ajoutés, superposés par la main de l’homme, faits pour le protéger et nous le livrer intact et sain. S’en débarrasser est moins simple qu’il n’y paraît. Le geste de jeter demande désormais réflexion. Jeter ? Mais où ? Comment ? A quel moment ? Dans quoi ? Et pour l’emporter où ? Dans quels délais ? Autant de questions dont nous ne pouvons plus faire l’économie. Parce qu’elles ont un coût, en termes de sécurité alimentaire et en termes de gestion.
Le déchet a 2 contraintes essentielles :
– le volume, qu’il faut limiter tant bien que mal pour pouvoir le stocker puis le transporter.
– le temps, qui le dégrade, le rend sale, nauséabond, voire dangereux et contaminant.
Le déchet, c’est tout ce dont nous ne voulons pas dans nos cuisines. La baguette magique ne faisant pas partie de la panoplie du cuisinier, impossible de faire disparaître le déchet du paysage comme par enchantement. Il faut y mettre les mains