REPRISE DE L’INVESTISSEMENT

Source : FCGAReprise de l'investissement en nombre de jours de chiffre d'affaires

Apparamment, la situation financière de nombreux professionnels s'améliore. En effet, selon les données de la FCGA (Fédération des Centres de Gestion Agréés), le résultat courant se redresse dans presque tous les types de CHR. En 1998, il a, par exemple, augmenté de 19,1 % dans les hôtels sans restaurant, de 4,5 % dans les hôtels avec restaurant, de 4,4 % dans les crêperies, de 3,2 % dans les restaurants... En fait, en ce qui concerne le résultat courant, si l'on considère les 3 dernières années, la situation est bonne dans les hôtels (avec ou sans restaurant) et dans les crêperies. Elle est assez bonne dans les restaurants, plutôt médiocre dans les pizzerias, les cafés-restaurants et les cafés-tabac et elle se dégrade dans les brasseries et les débits de boissons. Un constat à nuancer par le fait que ces chiffres ne Source : FCGAUne politique de désendettement endettement exprimé en nombre de jours de chiffre d'affairesconcernent que les entreprises individuelles.

La situation financière des CHR s'améliore

Or en général, plus les établissements sont gros et plus ils tirent leur épingle du jeu. En 1998, les CHR qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 1,8 million F ont, par exemple, accru leur résultat courant de 7,4 % contre + 2,7 % pour les CHR qui ont un chiffre d'affaires compris entre 1,1 et 1,8 million F et + 1,4 % pour les CHR qui ont un chiffre d'affaires compris entre 0,7 et 1,1 million F. Inversement, dans les CHR qui réalisent un chiffre d'affaires compris entre 0,5 million et 0,7 million, le résultat courant a diminué de 1,1 % et il a baissé de 5,2 % dans les établissements qui font moins de 0,5 million F de CA.

Cette amélioration des comptes est liée, en grande © M.JOLYOTSelon les données de la FCGA, en 1998, les CHR ont accru leurs ventes, ce qui leur a permis d'améliorer leur situation fnancière.partie, à la reprise de la demande, elle-même impulsée par l'effet «Coupe du Monde». Les gros établissements sont, par exemple, aussi ceux qui bénéficient de la plus forte croissance de CA (+ 3,8 % pour les CHR qui font plus de 1,8 MF de CA, contre + 2,8 % pour ceux qui sont compris entre 1,1 et 1,8 MF, + 1,7 % pour ceux qui font entre 0,7 et 1,1 MF, 0 % pour ceux qui font entre 0,5 et 0,7 MF et - 3,2 % pour ceux qui font moins de 0,5 MF). De même, les secteurs en forte croissance de CA (+ 5 % dans les hôtels sans restaurant et + 3,9 % dans les crêperies) sont aussi ceux, qui bénéficient de la meilleure situation financière.

Moins de dettes et plus d'investissements

Inversement, les secteurs en difficulté financière connaissent aussi une faible croissance de leurs ventes : - 0,1 % dans les débits de boissons et seulement + 0,7 % dans les brasseries. Entre ces deux extrêmes, se trouvent tous les autres secteurs, avec une adéquation de leur situation financière et commerciale. En 1998, le chiffre d'affaires n'a, par exemple, augmenté que de 1,8 % dans les cafés-tabacs, de 1,9 % dans les cafés-restaurants et les hôtels avec restaurants et de 2,8 % dans les restaurants et les pizzerias.

L'amélioration de la situation financière du secteur CHR est d'autant plus significative que les coûts de personnel ont continué à s'alourdir dans le segment. En effet, le ratio «Coûts de personnel / CA» a augmenté dans pratiquement toutes les catégories professionnelles, sauf dans les débits de boissons et les cafés-tabacs où il est resté stable et dans les Plus les établissements sont gros et plus ils bénéficient de la reprise.crêperies et les discothèques, où il a diminué. Par contre, le poids des consommations intermédiaires a évolué favorablement. En effet, en 1998, dans la plupart des secteurs, la part des consommations intermédiaires dans le chiffre d'affaires a diminué (hôtels avec restaurant, cafés-restaurants, pizzerias et cafés-tabacs) ou s'est stabilisé (hôtels sans restaurant, restaurants, brasseries et débits de boissons). Une preuve de la bonne conjoncture. Seules les crêperies ont finalement enregistré une hausse de ce ratio en 1998. Inversement, les impôts ont eu tendance à augmenter, en moyenne de 0,4 à 0,5 point de chiffre d'affaires. Rappelons qu'en 97, ils avaient déjà eu tendance à augmenter, en moyenne de 0,1 point et que ce n'était pas la première année... Inversement, suivant une tendance initiée en 1996, le poids du solde financier a continué à diminuer. Il est désormais compris entre 1,4 % La reprise des investissements devraient être favorable aux installateurs.et 4,0 % du chiffre d'affaires, contre 2 % à 5,6 % en 1995. Une conséquence du désendettement progressif du secteur CHR. En 1998, le taux d'endettement (exprimé en nombre de jours de chiffre d'affaires) a encore diminué dans tous les secteurs, sauf dans les crêperies.

A noter que ce désendettement a pu se poursuivre, malgré une reprise des investissements, qui était par ailleurs inévitable. En effet, après deux années successives de baisse, le taux d'investissement, exprimé en nombre de jours de chiffres d'affaires, a eu tendance a augmenté, en 1998, dans pratiquement tous les secteurs, ce qui a légèrement pesé sur la trésorerie. Mais en l'état actuel des choses, ce repli ne constitue qu'un moindre mal, car le redressement financier du secteur est bien réel, c'est-à-dire qu'il est lié cette fois-ci, à un accroissement des ventes. Une chance à saisir pour de nombreux professionnels.