POPULATION : LES RÉGIONS QUI GAGNENT

Solde migratoire des régions entre 1990 et 1999 (population âgée de 25 à 29 ans en 1999)

Le dernier recensement de population permet d'évaluer, de façon précise, l'évolution démographique de chaque région. Entre 1990 et 1999, une personne sur deux a déménagé. Cependant, la mobilité résidentielle baisse régulièrement depuis 1975. Les jeunes de moins de 30 ans restent les plus mobiles. Mais ils le sont de moins en moins. Les personnes qui quittent l'Ile-de-France ou s'y installent représentent 42 % de l'ensemble des migrants : la moindre attractivité de cette région explique donc en partie la baisse générale de mobilité. En fait, une nette opposition se dessine entre les régions du Nord du pays, de la Basse-Normandie à la Franche-Comté, qui voient partir plus de migrants qu'elles n'en accueillent et les régions du Sud et de l'Ouest, où les arrivées sont nettement plus nombreuses que les départs. La situation des régions «Centre-Est» est intermédiaire, avec des soldes légèrement positifs. A noter que les migrations interrégionales des jeunes adultes (25-29 ans) sont plus intenses qu'aux autres âges. L'Ile-de-France se caractérise par un solde fortement excédentaire pour les personnes âgées de 25 à 29 ans en 1999, légèrement excédentaire pour les 15-24 ans, et par un fort déficit aux autres âges, en particulier aux âges de la retraite (60-74 ans). La région capitale continue d'attirer les étudiants et les jeunes adultes à la recherche d'un premier emploi. Par contre, les familles avec enfants et les personnes âgées sont plus nombreuses à en partir qu'à s'y installer. De manière similaire, l'Alsace est excédentaire pour les personnes de moins de 40 ans, et plus particulièrement les 25-29 ans, mais déficitaire pour les personnes plus âgées. Pour la quasi-totalité des autres régions, la courbe des taux de migration nette présente un creux entre 25 et 29 ans. En Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine et Franche-Comté, les taux sont négatifs à tous les âges, avec un minimun entre 25 et 29 ans. En Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, ils sont au contraire positifs à tous les âges, mais un peu moins fortement entre 25 et 29 ans, qu'aux autres âges. Les régions de l'Ouest, du Sud-Ouest et du bassin parisien sont en général excédentaires à tous les âges, sauf autour de 25 ans. Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur se distinguent par la relative uniformité de leurs taux de migration nette, d'une classe d'âge à l'autre. Rhône-Alpes est toutefois moins attractive pour les personnes âgées de plus de 40 ans, que pour les plus jeunes, ce qui la rapproche de l'Alsace.