
Selon une étude de l'Insee, le secteur des cafés-hôtels-restaurants a créé 270 000 emplois entre 1980 et 2 000, ce qui correspond à 11 % des emplois créés durant cette période dans l'ensemble de l'économie. Mais dans le secteur CHR, près des trois-quarts des salariés à temps complet sont employés (serveurs, femmes de chambre...) ou ouvriers (cuisiniers, commis...), contre 60,5 % dans le secteur privé et semi-public.
A cela s'ajoute le fait que la population est également très jeune. En effet, en moyenne, les salariés sont âgés de 34,4 ans, soit 5 ans de moins que les salariés du secteur privé et semi-public (39,6 ans). Près de la moitié des emplois du secteur est même occupée par des salariés agés de moins de 30 ans. Le secteur se distingue également par un taux de féminisation élevé : un emploi sur deux est occupé par une femme. Dans l'hôtellerie, on compte même plus de femmes que d'hommes (50,9 %). Elles occupent principalement des emplois peu qualifiés : huit femmes sur dix sont employées ou ouvrières, contre sept hommes sur dix. Plus d'un salarié sur trois (34,3 %) travaille à temps partiel dans l'hôtellerie, la restauration et les cafés, contre 15 % dans le secteur privé et semi-public. Mais la situation est très hétérogène au sein même du secteur. Ainsi, dans la restauration, un salarié sur deux travaille à temps partiel, contre un sur quatre dans l'hôtellerie. Comme on pouvait s'y attendre, le travail à temps partiel touche davantage les employés, les femmes et les jeunes. Ainsi, 43 % des employés, 46 % des femmes et 45 % des salariés âgés de moins de 25 ans travaillent à temps partiel. A noter que la sous-qualification du secteur a un impact sur les salaires. En effet, en moyenne, les salariés perçoivent un salaire net horaire inférieur de 31 % à celui de l'ensemble des salariés du secteur privé et semi-public.
