ASSISES DE L’UDIHR À BRUXELLES : ACHATS GROUPÉS EN HOSPITALIER, PREMIER BILAN DE L’UNI.H.A.

Les Cliniques universitaires Saint Luc à Bruxelles ont accueilli les 8 et 9 mars les membres de L'Union des ingénieurs hospitaliers en restauration (Udihr) pour leurs Assises. Parmi les conférences et débats : la question des achats groupés en hospitalier (restauration et autres) avec notamment un premier bilan de la démarche Uni.H.A. Il a été présenté à l'occasion de ces Assises par

M. Mariotti, délégué général du GCS Uni.H.A. au CHU de Lyon. Les enseignements 2006 sur l'efficacité du modèle retenu : nombre limité d'hôpitaux (pour conserver une maniabilité), homogénéité des hôpitaux (qui permet notamment de peser sur les marchés), structure d'impulsion et de portage, organisation opérationnelle en réseau d'établissements, mutualisation des expertises, spécialisation des établissements, simple massification des achats insuffisante, standardisation/homogénéisation des références et des pratiques indispensable (mais avec pertinence). «Nous pesons un tiers des achats hospitaliers et nous nous retrouvons premier acheteur au plan national, mais de marchés très disparates», dont la restauration fait partie. Actuellement, «nous sommes en recherche de pérennité de la performance : comment mettre de la progressivité? Comment maîtriser le processus global, achat, approvisionnement, logistique ?» Une focalisation s'effectue sur les conditions d'exécution des marchés, impliquant «la connaissance et la maîtrise des marchés fournisseurs». La recherche de la bonne adéquation avec eux «nécessite l'expertise et la spécialisation des établissements», et «exige l'homogénéité des établissements pour pouvoir créer de la valeur». Il estime qu'«à 52 établissements, et compte tenu de son assise, le réseau est capable de créer des sous-ensembles homogènes non géographiques», l'échelle géographique n'étant «pas le point d'entrée de la réflexion» (re-groupement national ou inter-régional). Le projet est révélateur des capacités d'expertise et de leur disponibilité, constate-t-il encore («le coeur de compé-tence, nous l'avons, nous sommes capables de le développer») : mutualisation et promotion des meilleures pratiques, effets d'accélération pour les adhérents du réseau, optimisation de l'acte d'achat (protocoles d'essais, contrats d'objectifs...). La démarche doit être impérativement multidisciplinaire, avec une adaptation nécessaire des compétences et des métiers de l'achat. Il a encore souligné l'implication très forte des ingénieurs de l'Udihr pour la partie restauration et la volonté de poursuivre des coordonnateurs. Mais il a aussi précisé : «Nous sommes insuffisamment exigeants vis-à-vis des fournisseurs, notamment sur les délais et la qualité, ils vont devoir évoluer et s'adapter». La phase 2 du projet en 2007-2009 se décline ainsi : objectifs nationaux de 1 milliard d'euros, conserver la maîtrise opérationnelle, 15 grandes filières (12 en non pharmaceutique, avec les CHU d'Angers et Tours pour la restauration), développer les macro-filières managées par des établissements leaders, prendre appui sur les comités d'experts, capacité à maîtriser ses coûts dans le cadre de la T2A mais aussi développer ses recettes...