Les restaurants ont bénéficié d'une croissance de 3 % en valeur et de 1,8 % en volume.
Il y a un an, nous indiquions que les patrons de CHR étaient plutôt optimistes. A cette époque, 53 % d'entre-eux estimaient que l'activité était orientée à la hausse et 52 % signalaient une augmentation récente de leurs effectifs. L'histoire leur a donné, en grande partie raison. En effet, en 1999, la production de la branche Hôtels et Restaurants a augmenté, à prix constants, de 2,7 %. Depuis le début de la crise, c'est la meilleure performance qu'est enregistré le secteur, si l'on met cependant de côté l'année 1998, qui avait été une année exceptionnelle de par l'effet Coupe du Monde.
Croissance de 2,7 % en volume
De son côté, le chiffre d'affaires a progressé de 4,5 %. Dans la foulée, l'emploi salarié a continué de s'accroître, pour atteindre 687 000 au 31 décembre 1999 (+ 3,6 %
en 1998 et + 5,0 % en 1999) et le nombre de défaillances a fortement diminué. En effet, en 1999, le nombre d'hôtels et de restaurants, mis en redressement judiciaire, a décru de 12,7 % et les effectifs concernés ont chuté de près de 15 %. Après des années de baisse, les créations de CHR ont même progressé de 1,3 % en 1999 (+ 1,6 % pour les créations pures et + 2,8 % pour les reprises). De bonnes performances qui se retrouvent sur le marché des installateurs et qui expliquent aussi que les prix des fonds tendent à se maintenir.
Une partie de cette évolution tient à l'amélioration de la conjoncture générale. En effet, en 1999, la production globale de l'ensemble des secteurs a augmenté de 2,9 % en valeur et la croissance a même atteint 5,1
En 1999, les ménages ont dépensé 272,8 milliards F dans les restaurants.% en volume dans le seul segment des services marchands. Il faut dire aussi que toutes les composantes de la demande se sont accrues, notamment la consommation des ménages. De fait, avec la baisse du chomâge et l'augmentation de la masse salariale, le revenu disponible des ménages a progressé de 3 % en valeur et nos compatriotes en ont profité pour accroître leur épargne de 3,6 % et leur consommation de 2,1 % en volume.
Les étrangers dépensent plus
La seule consommation de services a augmenté de 2,3 % et les ménages ont accru leurs dépenses dans les cafés-hôtels-restaurants de 2,9 % en volume. Une tendance qui a été encore renforcée par l'excédent touristique. En effet, en 1999, 73 millions d'étrangers ont visité notre pays (+ 2,8 % par rapport à 1998) et leurs dépenses se sont accrues
de plus de 12,7 % en volume. Une évolution importante. En effet, la clientèle individuelle (ménages + touristes) représente environ 80 % de la clientèle des hôtels et des restaurants, contre autour de 20 %, pour la clientèle d'affaires.
Bonnes perspectives 2000
Au total, en 1999, les ménages, résidents ou non, ont dépensé quelques 272,8 milliards F dans les cafés, hôtels, restaurants. Un chiffre qui est calculé sur la base des prix de 1998, mais la dérive des prix a été relativement faible dans le secteur, de l'ordre de 1,6 % (+1,5 % dans les cafés et les restaurants et + 2,1 % dans les services d'hébergement). Selon l'Insee, 60,1 % de ces dépenses concernent des restaurants, à proprement parler. Un segment qui a certes bénéficié d'une croissance plus faible qu'en 1998 : + 1,8 % pour Source Insee
EVOLUTION DES PRIX DANS LES CAFÉS ET LES RESTAURANTS (TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN)la croissance en volume (contre + 2,9 % en 1998) et + 3 % pour la croissance en valeur (contre + 4 à 5 % en 1998). Mais la situation des restaurants continue à s'améliorer. En effet, en 1999, le nombre de créations de restaurants a, par exemple, progressé de 1,2 % et, dans le même temps, le nombre de défaillances a chuté de 11,4 %.
De leur côté, les cafés bénéficient d'une demande de l'ordre de 40 milliards F, en forte croissance en 1999 : + 5,2 % en volume et + 7 % en valeur. Une preuve que les efforts d'ajustements commencent à payer. En 1999, le nombre de créations pures de cafés a augmenté de 3,7 % et le nombre de défaillances a diminué de 7,2 %. Les hôtels de tourisme ont connu une évolution
intermédiaire, avec une croissance en volume de 2,2 % et une croissance en valeur de 4 %. Une confirmation des bons résultats des années précédentes. En 1999, le nombre de création d'hôtels de tourisme a, par exemple, progressé de 6,5 % et le nombre de défaillances a diminué d'un quart.
L'année 1999 a donc été, dans l'ensemble, plutôt bonne et les patrons de CHR sont encore optimistes pour l'an 2000. En effet, selon la dernière enquête trimestrielle de l'Insee, en juillet dernier, 50 % d'entre eux estimaient que l'activité était orientée à la hausse et 50 % signalaient une augmentation récente de leurs effectifs. La conjoncture semble confirmer cet optimisme. En effet, selon les divers instituts de conjoncture, en 2000, la croissance globale de l'économie devrait être comprise entre 3,2 % et 3,6 %. De plus, selon une
Au 1er trimestre 2000, la restauration traditionnelle a enregistré une croissance de 8 % de son chiffre d'affaires.enquête Restauration COE (Centre d'Observation Economique) - UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) au cours du premier trimestre 2000, le chiffre d'affaires de la restauration traditionnelle a enregistré une très forte progression : + 8 % par rapport au premier trimestre de 1999. Cette forte croissance concerne tous les types de restaurants, en province comme en Ile-de-France. De même, le glissement annuel du nombre de couverts servis est plus du double de celui observé tout au long de l'année 99 : respectivement 5,8 %, contre 2,8 %. A l'image du trimestre précédent, cette hausse a bénéficié en priorité aux restaurateurs proposant des menus de gamme moyenne inférieure (100 à 150 F hors taxes). Mais l'ensemble des autres restaurants enregistrent quand même une progression supérieure à celle constatée en 1999. A bien des égards, les ressorts de la croissance semblent donc solides.