ÉLECTRICITÉ : LA LIBÉRALISATION À MARCHE FORCÉE

L'Etat français étaient sous le coup de deux infractions pour cause de lenteur dans l'ouverture du marché national de l'électricité. Mais les procédures engagées par la Commission européenne, qui voyait d'un mauvais oeil le retard pris dans l'application française des directives européennes, n'ont finalement pas eu de suite. Les récents engagements (notamment la publication de décrets) ont été jugés suffisants, même si des problèmes subsistent. L'ouverture à la concurrence est encore lente, mais effective. EDF en a fait les frais en perdant un tiers du marché qui liait le groupe avec un de ses plus gros "clients", en fait une "entité indépendante à l'intérieur d'EDF". Il fournit désormais 7,4 milliards de kilowattheures au gestionnaire du RTE (réseau de transport d'électricité) pour compenser les pertes d'électricité (2 % du courant) lors de la circulation sur le réseau, contre 3,6 milliards pour les nouveaux arrivés, alors qu'il était jusque-là en situation de monopole.