RÉPONDRE AUX BESOINS DE TECHNICIENS D’INTERVENTION

© AFPA TARBES

C'est donc la troisième session qui se déroule en 2000-2001 (du 16 août au 27 juillet exactement) au centre AFPA (association nationale pour la formation professionnelles des adultes) de Tarbes. Elle comprend au total 1 645 heures de formation. Ouverte auparavant à dix stagiaires, elle est actuellement susceptible d'en accueillir douze. La formation de base demandée est un CAP-BEP de type électromécanique ou électrotechnique, avec ou non une expérience professionnelle. Sur la session en cours, les stagiaires sont âgés de 22 à 50 ans, ont tous un niveau CAP-BEP ou Bac, et seulement deux ou trois n'ont pas d'expérience professionnelle (ce sont les plus jeunes, qui ont néanmoins le niveau théorique, sinon pratique). "Le recrutement se fait en fonction du candidat", explique Jacques Dekerle, formateur, et "certains aident les autres par rapport à leur expérience".

DES PERSONNES APPELÉES À ÊTRE AUTONOMES

Le secteur fait état d'une "pénurie de techniciens", déplore-t-il. Mais, ajoute-t-il, "la formation n'est pas connue parce que le métier n'est pas connu © AFPA TARBESnon plus", d'où un axe communication à mettre réellement en oeuvre. Dépannage et maintenance des équipements en SAV, mais également au moment de l'installation, sont les compétences futures de ces personnes "appelées à être autonomes, à travailler seules", la plupart du temps, même en étant rattachées à une entreprise.

La formation se décompose en cinq modules : installation et mise en service des équipements électromécaniques (batteurs-mélangeurs,...), installation et mise en service des équipements frigorifiques (froid alimentaire, chambres froides jusqu'à 10 m3), installation et mise en service des équipements de cuisine (gros matériel), laverie et ventilation, maintenance des équipements de cuisines professionnelles, qui regroupe les précédents en axant sur la maintenance et le dépannage. Le cinquième module concerne des bases d'études des équipements de cuisines professionnelles (rapports d'intervention, facturation, reprise des calculs, etc.) car "l'objectif est aussi de devenir chef d'équipe et d'encadrer d'autres techniciens".

STAGES ET EXAMEN FINAL

A ces modules de formation viennent s'ajouter deux stages en entreprises, l'un au bout de © AFPA TARBEStrois mois et demi, l'autre cinq semaines avant la fin de la formation, avec des rapports à faire, des études techniques sur du matériel. Ces stages durent cinq semaines au total. Un listing d'entreprises est disponible au niveau de l'AFPA et peut être consulté, mais, fait observer Jacques Dekerle, "les gens doivent faire les démarches et trouver un stage par eux-mêmes". L'examen final, à la fois théorique et pratique, dure une semaine. Il "reprend la note de stage, comprend une partie écrite, technologique, et des tests de dépannage avec des professionnels". Sur les deux premières années, tous les candidats ont été reçus et ont donc vu leur formation validée.

COMPORTEMENT ET PART COMMERCIALE

"Les entreprises cherchent des techniciens qui soient autonomes", sous la "pression" des clients, qui souhaitent avant tout rapidité et réactivité. Le comportement est également une notion majeure à travailler, estime Jacques Dekerle, car le technicien "représente l'image de la société". Il y a selon lui un aspect commercial à ne surtout © AFPA TARBESpas négliger dans ce métier. "Pour moi, c'est une part importante, de l'ordre de 50 %", insiste-t-il, "et on n'a pas assez développé ce genre de comportement".

"Nous formons par rapport à une demande", explique-t-il encore, "puis chaque technicien doit s'adapter", selon les entreprises, la clientèle, en restauration commerciale ou collective. Car "la démarche est différente" suivant le secteur. L'intervention n'a pas la même connotation, ni le rapport au client "dans un petit snack ou un grand hôpital".

Ce type de formation sera proposé d'ici un an au centre AFPA d'Istres, dans les Bouches-du-Rhône.

UN RECRUTEMENT NATIONAL

Mais, précise Jacques Dekerle, "notre recrutement est national, j'ai par exemple dans cette session un stagiaire qui vient du Pas-de-Calais". Lui qui déclare "je ne comprends pas pourquoi il y a pénurie", souhaite développer les échanges entre les professionnels et la formation, continuer à maintenir des contacts avec les entreprises et les anciens stagiaires, afin d'identifier et de cerner le métier, le secteur, ses évolutions et ses besoins.