L’ÉROSION DES MARGES DANS UN MARCHÉ PORTEUR



L’année 2000 aura été celle des contraintes maximales pour les industriels. L’envolée du prix des matières premières, l’augmentation des emballages et du transport ont sérieusement pesé sur les coûts de production. Il a fallu, pour la plupart des entreprises industrielles, rajouter l’énorme impact du passage aux 35 heures qui a renchéri le coût de la main-d’oeuvre.


Tout s’est ligué pour que le mouvement de reconstitution des marges, entamé en 1998 et 1999, soit annulé. Les entrepreneurs qui ont le moins souffert sont ceux qui ont le plus automatisé leur outil de production. Mais le coût des 35 heures – qui n’engendre pas de création d’emploi puisqu’il précipite l’automatisation – pénalisera sûrement les entreprises dans leur capacité à investir pour rester compétitives.


La faiblesse de l’euro a incontestablement constitué un ballon d’oxygène pour les exportateurs hors zone euro, et l’on a enregistré de beaux scores à l’export pour les entreprises européennes de grande cuisine.


Quant au marché, qui a subi une inversion de tendance durant l’été 2001, avec un essoufflement de la croissance qui dure encore au premier trimestre 2001, il est difficile de savoir si l’on est face à une fin de cycle long de croissance (quatre ans) ou si l’on se trouve face au même phénomène que celui de 1999 avec une inflexion passagère. Si la croissance américaine tarde à repartir, le tourisme, et donc la restauration commerciale française, auront du mal


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