Une profession qui opère sa mutation dans la souffrance


En France, la profession des bureaux d’études cuisine a toujours eu du mal à se définir et à se retrouver. Elle a incontestablement un problème de reconnaissance qu’elle vit assez mal. Mais on peut se demander si l’origine de cette faible reconnaissance ne vient pas de la profession des bureaux d’études cuisine eux-mêmes qui ne se sont jamais regroupés de façon notable. Le syndicat des bureaux d’études cuisine a connu une vie en pointillé, ne rassemblant qu’une vingtaine d’entreprises, alors que 200 entités au moins pèsent sur ce secteur.


L’étude menée par Grande Cuisine a questionné 394 entreprises. Seules 75 d’entre elles ont répondu de façon détaillée. Ce qui montre la faible conscience de groupe de cette profession, d’autant que toute question indiscrète avait été éliminée du questionnaire. Si l’on enlève les 80 entreprises qui ont cessé de pratiquer, il reste 300 entreprises actives. Sans compter des intervenants individuels qui conseillent des établissements en matière d’implantation de cuisine, sans être déclarés sous cette activité mais plutôt déclarés en tant que formateurs. Il est donc étonnant qu’une profession dont l’importance est aussi qualitative que quantitative ne prenne pas les moyens de se faire connaître et reconnaître.


Une structure atomisée


Si l’on examine la structure de répartition des bureaux d’études cuisine, on constate que le tiers des entreprises est constitué par des consultants individuels. On peut penser que cette proportion est supérieure car les consultants indépendants ont moins répondu au


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