Le décret français D3E paru en juillet 2005, découlant de la directive européenne WEEE (Waste Electrical and Electronical Equipment), oblige les constructeurs à prévoir un système de récupération des déchets électriques et électroniques en fin de vie. Comme cette loi n'est pas rétroactive, elle ne s'applique qu'aux équipements datant de l'après juillet 2005, ce qui laisse quelques années, au minium sept, pour la filière du petit équipement, et une quinzaine environ pour celle du gros équipement. À l'heure actuelle, le Syneg travaille à un système mutualisé avec les sociétés de récupération (Resystem Pro, Groupe Seche, Ecologic, etc.). L'équipement en fin de vie conserve une valeur vénale, ce qui, souligne d'ailleurs Thierry Allix, «fait aujourd'hui le bonheur des ferrailleurs.» Et donc, le but de ce projet est d'étudier, produit par produit, ce qui peut se récupérer et combien cela peut rapporter. Le coût de la collecte sera élevé. Il devra en effet couvrir les démontage, découpage, transport et stockage. Mais aujourd'hui, et probablement encore plus demain, les matières brutes comme le cuivre, le zinc ou l'inox qui composent l'équipement de cuisine, vont être recherchées. Assumé par les constructeurs qui recouront à des sociétés de récupération ainsi qu'aux installateurs, ce coût pourrait très bien être rentabilisé à la revente. Thierry Allix émet néanmoins un bémol à ce constat, concernant en particulier le Froid où «l'inox est considéré comme pollué à cause de la mousse qui lui a été collée». En amont de la filière de récupération, le Syneg travaille à la sensibilisation des utilisateurs qui devront se mettre en conformité avec la loi. Ce chantier est moins lourd. A l'heure actuelle, les collectivités ont déjà connaissance de leur propres responsabilités, autant que pénal que civil.
01 Oct 2010
