Une polémique est en train de se développer dans le monde de la restauration collective. Pierre Daniel, le secrétaire de l'Enseignement Catholique, choisit le moment de son départ pour lancer un pavé dans la marmite. Il accuse certains maires de téléphoner directement aux familles d'élèves pour les attirer dans l'enseignement public, avec comme argument promotionnel des tarifs de cantine à prix cassé. L'enseignement public prenant les méthodes d'Auchan ou de Leclerc avec comme produit d'appel la cantine. D'un côté, cela remet la restauration à une place de choix puisqu'elle sert d'appât aux élèves, d'autre part le scénario ne fait pas très sérieux. D'après Pierre Daniel, la raison de cette retape commerciale est due à des collèges dont les classes n'ont plus assez d'élèves et qui sont menacés de restrictions de budget. A l'appui de cette offensive concurrentielle, des tracts et des communiqués dans la presse locale diffusés par les départements ou les mairies qui luttent pour garder intacts leurs collèges surdimensionnés. L'enseignement catholique est d'autant plus inquiet de cette offensive que ses effectifs ont baissé de 9 400 élèves lors de la rentrée scolaire 1999.
