LE PARADIS

L’année 1998 avait été particulièrement faste après une bonne année 1997. La crainte était un fléchissement de cette tendance favorable en 1999. Il n’en a rien été. La consommation générale en France, comme en Europe et dans le monde, a encore été au rendez-vous. En France et à l’export, les industriels ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 7 %. Mais ce chiffre moyen reflète mal la réalité car les évolutions de chiffre d’affaires ont été très contrastées.

Pour les plus grosses entreprises (CA de 70 MF), à part deux accidents surprenants pour Socamel et Bourgeois, dus essentiellement à des problèmes à l’export, toutes ont enregistré une progression de 7 % et plus de leur chiffre d’affaires. La moitié de ces grosses entreprises a même progressé de 10 % ou plus.

Pour que les chiffres d’affaires aient autant augmenté, il aura sûrement fallu que le marché soit très porteur (avec une activité dans la restauration de chaîne de + 10 % et une rétention d’investissement durant la période de crise), mais il aura fallu aussi que les prix soient moins tirés vers le bas que durant les années précédentes. Incontestablement, pour une bonne partie de la profession, les marges se sont reconstituées, sans pour autant atteindre des sommets. On peut aussi constater que l’export, qui a été à l’origine de belles performances les années passées, et cette année encore, peut procurer des désillusions douloureuses.

A noter aussi que c’est un entrepreneur indépendant, René