UN ENSEMBLE DE CINQ NIVEAUX RELIES PAR UNE «VERTICALE VIVRES»


© J. LE MEUR


Nous avons cherché à savoir comment étaient organisées les cuisines de ce concentré de technologie, qui héberge une population d’au moins 2 000 âmes, pouvant culminer à 2 800 lors de certaines interventions militaires. Côté cuisine, la technologie devait s’adapter à un contexte très particulier, tout en dépassant les choix en vigueur sur les anciens navires. Ces moyens devaient également permettre de nourrir normalement les équipages à raison d’un coût-matière de l’ordre de 22 fr par jour et par homme. La conception et l’installation des services de restauration ont été concentrées sur une seule personne, Daniel Bathany, ingénieur d’études et de réalisations.


La principale caractéristique est le recours au concept de la «verticale vivres». Les zones de travail, cuisines, souillardes et réserves, sont réparties sur quatre niveaux à l’arrière du navire et organisées autour d’un axe vertical de livraison où se trouvent deux monte-charges. La distribution des vivres, 300 tonnes pour une campagne © J. LE MEURde 45 jours de mer, est ainsi facilitée. Sur de précédentes unités, la chaine des vivres était répartie sur tout le bateau. Avec une telle organisation il aurait fallu une semaine à 80 hommes pour charger les vivres sur le «Charles-de-Gaulle». Le choix de la verticalité permet de réaliser cette tâche en deux jours avec seulement 20 hommes. Le choix apporte aussi une grande facilité dans le fonctionnement des cuisines,


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