Retrospective : de 1990 à 2005 quinze ans de Grandes Cuisines


Les historiens ont la part belle : ils regardent le passé et en tirent des conclusions, mais ils se gardent bien de prévoir le futur. Quant à ceux qui s’y risquent, ils ne sont jamais là quinze ans après pour mesurer leurs erreurs de diagnostic.


En quinze ans, l’industrie de la grande cuisine a connu de sérieux regroupements qui étaient d’ailleurs amorcés dans les années qui ont précédé. Mais force est de constater que ces concentrations, qui ont coûté très cher en cash, en restructuration et en énergie, n’ont pas du tout donné ce que ses initiateurs en attendaient. Un plus un n’a pas fait deux et même pas un dans plusieurs cas. Dans ces concentrations, on a assisté à une destruction de valeur assez forte. Les pourcentages de baisse n’expriment dans certains cas pas clairement ce qui s’est passé. Certains groupes ne représentent que le cinquième de ce qu’ils étaient il y a quinze ans. D’autres sociétés, nombreuses, ont perdu la moitié de leur substance, et plus si l’on pondère avec l’augmentation du coût de la vie et des prix.


La dimension manageriale


Mais, dans le même temps, certains groupes ou sociétés passés par des situations très difficiles ont réussi à maintenir à peu près leur poids d’origine. Enfin, d’autres, moins nombreuses, ont doublé ou davantage leur importance de départ. L’explication de ces chemins divergents est difficile à dégager mais certaines constantes émergent pour donner des éléments d’interprétation.


Plus les entreprises ont été


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