Il y a cinq ans, en 2002, le centre hospitalier, le CCAS et la municipalité d'Angoulême ont décidé de se doter d'un outil culinaire performant en remplacement de leurs cuisines. Dans cette optique, les trois collectivités ont créé un groupement d'intérêt public, le GIP de l'Angoumois, chargé de construire et d'exploiter la future unité centrale de production. La mairie via Patrick Riffaud, adjoint au maire, a pris la présidence du conseil d'administration. La direction du site a quant à elle été prise en charge par l'hôpital, par l'intermédiaire de son Directeur des services économiques, Dominique Lafouge. Par la suite, et cela a été officialisé récemment, il a été désigné comme responsable technique, Jean-Luc Roy. Il dirigera une équipe de 57 personnes, aidé en cela par Frédéric Guiard, responsable restauration, Claude Agard comme responsable logistique et Eric Bulté, futur responsable administratif et comptable du site. Le montage du dossier est prêt. Après une mise à plat de l'organisation et la phase de programmation, le GIP a lancé le concours d'architecture remporté en début d'année par le cabinet HPL Architectes (Mérignac). L'APS a été approuvé au mois de juillet dernier, quant à l'APD, il va être déposé à la fin septembre-début octobre. Le chantier commencerait à la mi-2008 et serait livré à l'été 2009. La nouvelle cuisine centrale sera reliée à l'hôpital par une galerie au sein de laquelle on recourra à la manutention automatique. Un système déjà maîtrisé et dont les nouveaux équipements sont opérationnels depuis juin. Les 1,1 million de repas/an prévisionnels destinés aux trois collectivités seront répartis de la manière suivante : 80 % à l'hôpital, 15 % au CCAS et 5 % à la ville. Budgété à 9 millions d'euros, le projet reprend trois des critères de la norme HQE. Le premier, la gestion d'énergie, est respecté par l'acquisition (subventionnée par l'Ademe) de panneaux solaires dernière génération et d'un système de récupération de calories sur les groupes froid.
En période hivernale, l'ensemble assurera 70 % de la production d'eau chaude. D'autres installations en vue de la maîtrise de la consommation d'énergie ont bien sûr été imaginées, par exemple, les ampoules basse consommation, les vitrages isolés et la toiture végétalisée. Le deuxième critère concerne le confort hygrothermique des zones froides. Encore à l'étude, le système doit permettre une meilleure répartition de l'air. Le troisième critère prend en compte la gestion et la maintenance pour un accès plus facile des locaux techniques.

