
Au cours de ce mois de novembre, le CHU de Grenoble réceptionne une nouvelle cuisine centrale, dans laquelle tout le service de restauration a été rapatrié. Le site réalise une production quotidienne de 8 500 repas. Elle reprend une grande partie des innovations qui caractérisent habituellement les cuisines centrales de dernière génération.
Construits sur un vide sanitaire général accueillant l'ensemble des fluides, les locaux techniques et les réserves sont exclusivement en béton, exceptée la charpente qui est en métal. Le bâtiment est réparti sur deux étages. Le rez-de-chaussée intègre l'ensemble de la production, de la réception au conditionnement, l'étage accueille lui les locaux administratifs et vestiaires. La cuisine a été pensée pour qu'il n'y ait pas de croisements de flux au sein de la marche en avant. C'est ainsi que l'entrée du personnel se fait par l'étage : «Arrivant de la façade Ouest, les employés passent tout d'abord par les locaux administratifs et les vestiaires de l'étage. Et seulement ensuite, ils rejoignent par un
escalier intérieur le rez-de-chaussée», précise Marie-Pierre Guérin, chargé du projet. Par ailleurs, avant de rejoindre le hall de production, les employés doivent passer par un sas hygiène, situé au pied de l'escalier. Ce sas possède un lave-semelles que le personnel est invité à utiliser. Autre caractéristique du site, la forme en U du schéma de production, collant au processus de la marche en avant. Cela commence par le quai d'arrivée des marchandises, quai donnant ensuite sur les différents magasins de stockage puis sur les salles de décartonage et de décontamination, elle-même attenante au hall de cuisson qui se trouve au centre du U. Se succèdent ensuite les salles de refroidissement, de conditionnement, les chambres froides et le quai d'expédition. Par ailleurs, une grande attention a été portée au confort des employés. C'est ainsi que le hall de production est entièrement vitré et que le reste des locaux est éclairé de manière entièrement naturelle, des skydoms au plafond palliant le cas échéant l'absence de vitres
aux façades. Comme autre élément de confort et d'hygiène, le sol, qui est orné de plinthes à gorge, est en carrelage en grès cérame : «Le grès cérame est très résistant à l'usure, aux produits d'entretien et aux acides, il est imperméable et antidérapant», rappelle Marie-Pierre Guérin. De plus, tout le cloisonnement se compose de panneaux sandwich laqués qui facilement le nettoyage. Autre disposition originale, celle contre la trop forte exposition au soleil. C'est ainsi que, hormis à la façade nord qui est entièrement recouverte de béton lazuré, les façades vitrées sud et ouest sont recouvertes de bardages métalliques : «La façade sud possède une casquette brise-soleil en caillebotis métallique. Sur la partie ouest, qui donne sur le soleil couchant, il a fallu une protection verticale. On y a donc apporté une ossature métallique, une sorte de double-façade dotée de stores amovibles télécommandés ». Le toit intègre également une protection. Cette «surtoiture» est une ossature métallique habillée de filets, donnant à l'ensemble une image de «vapeur».

