En 1999, le nombre de chômeurs a diminué de près 334 000 personnes. Un bon résultat, car actuellement, la population active augmente de 100 000 personnes par an, en raison de la courbe démographique, du retour sur le marché du travail des personnes attirées par la croissance, et de la fin du service militaire. Mais le gouvernement souhaite aussi y voir l’effet des 35 h. Au 19 janvier dernier, 23 269 accords d’entreprise avaient déjà été signés, concernant 2,7 millions de personnes et créant ou préservant 159 515 emplois. «La moitié de ces emplois ont déjà fait l’objet d’embauches», estime la ministre du Travail Martine Aubry. Une estimation qui est peut-être optimiste. En tout cas, le taux de chômage tourne encore autour de 10,6 %, contre 4 % aux Etats-Unis… Un pays, qui ne connaît pas les 35 heures, mais qui enregistre pourtant une croissance époustouflante : + 4 ,5 % en 1997, + 4,3 % en 1998, 4 % en 1999 et selon les dernières prévisions, encore près de 4 % pour l’an 2 000. Même au pays de l’oncle Sam, c’est une performance. En effet, il faut remonter aux années 76-78, pour observer 3 exercices consécutifs, avec un taux de croissance de 4 % ou plus. Alors à quoi attribuer cette embellie ? En fait, selon la plupart des spécialistes, c’est bien la déréglementation, mise en place de l’autre côté de l’Atlantique depuis
