LA RESTAURATION INTÉGRÉE DANS LE PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU CH D’AVRANCHES-GRANVILLE

Le centre hospitalier d'Avranches-Granville dans la Manche prévoit de restructurer sa cuisine centrale. Ce projet a été considéré comme prioritaire par le conseil d'administration de l'établissement en juin dernier. Son coût est estimé à près de 3 millions d'euros (construction et équipements). Le projet fait partie d'un plan global de développement de l'hôpital pour les cinq ans à venir. Ce dernier aborde en effet également le développement des activités médicales, de la gestion et des achats. Il a été bâti à partir d'une étude de satisfaction du cabinet Optima, basé à Mérignac, étude qui a été réalisée auprès de 340 patients. Le chantier concernant la restauration vise à moderniser le service, «la cuisine actuelle étant techniquement dépassée», précise René Le Bert, directeur de l'hôpital. Celui-ci accueille en moyenne près de 450 patients par jour sur ses deux sites d'Avranches et de Granville. La cuisine produit l'équivalent de 2 000 repas/ jour, dont environ 300 repas/jour pour les deux selfs, qui outre le personnel, accueille également les élèves de l'école d'infirmières. Les 1 700 repas restant sont livrés aux services médicaux classiques et à la maternité. Les travaux qui doivent être menés vers 2005-2006 permettront, outre la restructuration des bâtiments, un passage en liaison froide. Aujourd'hui, le mode de production est mixte, fonctionnant à la fois en liaison froide et en liaison chaude. Par ailleurs, le self du site de Granville passera d'un mode de distribution linéaire à un scramble. La direction de l'hôpital, qui travaille avec l'assistance technique de Sodexho, a arrêté trois hypothèses de départ pour sa future politique juridique et fonctionnelle de gestion de la restauration. Il y a celle de l'exploitation en directe, celle de la concession, et entre ces deux solutions, la direction pense à mettre en place un bail emphytéotique : «C'est une formule juridique résultant d'une ordonnance de septembre 2003. Tout l'investissement y est assumé par la société de restauration, qui gère ensuite le bien, et qui pendant tout le temps du bail emphytéotique, verse un loyer. Et à la fin du bail, l'hôpital a toute liberté pour reprendre l'exploitation de la cuisine», explique René Le Bert. Cette dernière solution aurait pour l'instant la faveur des décisionnaires de l'hôpital. Actuellement, les trois scénarios sont à l'étude. Le choix final devrait être fait début 2005.