L’INSTALLATEUR INDISPENSABLE



Dans certaines grandes sociétés de restauration à couverture nationale, la tentation est forte, pour diminuer les budgets de matériels d’adopter une politique d’achat de type grandes surfaces : acheter en direct à travers des appels d’offres féroces et ensuite de faire installer grâce à des appels d’offres non moins féroces. La chaîne traditionnelle de la grande cuisine est ainsi totalement remise en question. L’installateur ne vend que sa main-d’oeuvre, mais non plus de matériel, ni d’expertise d’installation. De quoi inquiéter des entreprises qui n’ont eu de cesse depuis quinze ans de se doter de bureaux d’études et de systèmes informatiques sophistiqués.


L’installateur est alors traité comme un prestataire de service de type artisan-plombier. L’émotion est grande dans la profession surtout après les appels d’offres lancés par Servirest pour la société de restauration collective Compass.


Pour Jean Jacquin, président national du SNEFCCA qui représente les professionnels de l’installation du froid, du conditionnement d’air et des grandes cuisines, «Compass a exploité la mauvaise organisation qui règne au niveau des fabricants. Les fabricants et les installateurs ne parlent pas d’une même voix». Dans le passé, en grande distribution, Carrefour et Intermaché ont voulu mener cette politique du by-pass des installateurs. «La chambre syndicale a donné des mots d’ordre à ses adhérents pour ne signer que des contrats qui ne les désavantageaient pas. Les grandes centrales d’achat ont été obligées de respecter notre profession».


Le paiement des prestations a tenu compte de


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