L ‘année 1991 a été celle du début d’une crise qui a marqué l’économie mondiale, et plus particulièrement les secteurs de l’hôtellerie restauration ainsi que celui de la Grande Cuisine.
Durant ces dix ans, les prix des biens d’équipement n’ont pas progressé de plus de 6 %. Ceux de la Grande Cuisine, à part durant la dernière année de la décennie, n’ont pas fait mieux. C’est dire que la chute fut importante de 1991 à 1996, autant en termes de prix qu’en termes de chiffre d’affaires. Le paysage des industries de la Grande Cuisine durant ces dix années a continué à se modifier, accélérant le mouvement de concentration parmi les plus grandes sociétés. Si plusieurs sociétés et marques ont disparu, plusieurs entrants comme Angelo Po, Hackman Metos France ont pris une place sur le marché. Certaines sociétés ont connu un développement considérable comme Socamel Rescaset, + 125 % de chiffre d’affaires ; Charvet-Ambassade de Bourgogne, + 124,2 % ; Welbilt-Enodis, + 221,4 %, alors que d’autres comme Hobart, – 53,9 %, ou Electrolux, – 47,8 %, connaissaient des chu-tes spectaculaires. Au milieu de ces extrêmes, un groupe comme Bonnet-Thirode dut affronter avant sa constitution des fluctuations dangereuses pour finir par bien se récupérer, avec 2,84 % de progression. Bourgeat et Bourgeois ont connu des progressions plus qu’honorables, dépassant les 50 %, alors que Morice-Tournus-Illico ou Santos assuraient un développement supérieur à 20 %. Des marques à