Georges Golan : La distribution par son manque d’organisation supposée est-elle facteur de baisse intempestive des prix ? Les groupements ne mettent-ils pas une pression trop forte sur ces prix ?
François Houppert : On peut incriminer la distribution dans la chute trop forte des prix, mais je pense que les fabricants eux-mêmes en sont largement responsables. Avec près de 60% de remises, certains fabricants cassent l’ensemble des mécanismes de fixation des prix et risquent de déstabiliser les installateurs. Et nous avons besoin des installateurs et de leurs réseaux de service. Il faut au minimum 300 centres techniques pour réaliser le service d’une marque sur l’ensemble du territoire. Car pour être viable, le SAV doit être à une heure, une heure trente des sites à dépanner sinon on facture davantage de temps de transport que de temps d’intervention. C’est vrai que les groupements ont une forte capacité de pression pour pousser le fabricant à baisser ses prix au-delà du raisonnable. Mais dans notre cas, cela ne s’est pas produit. Avec Frymaster, Convotherm et même Cleveland, les groupements ne poussent pas les prix à la baisse et gardent de la marge. Si nous pouvons tenir ainsi les prix, c’est que nous nous refusons d’intervenir en direct dans la négociation du prix de vente final. Lorsque les fabricants consentent 50% de remise au client final, il ne faut pas s’étonner que les groupements baissent leurs prix au-delà, laissant