L’Union Nationale des Installateurs de Cuisines Professionnelles est fortement préoccupée par les difficultés que rencontrent les installateurs de cuisines professionnelles.
C’est la raison pour laquelle son Conseil d’Administration a adressé une lettre ouverte au ministre délégué chargé de l’Economie Sociale et Solidaire et de la Consommation Benoît Hamon le 4 novembre dernier, expliquant l’urgence de la situation. « Monsieur le Ministre, Inquiets pour leur avenir, les installateurs de cuisines professionnelles, vous adressent la présente lettre ouverte à propos de leur métier.
Notre organisation syndicale UNICPRO, considère qu’il y a urgence à intervenir pour améliorer le fonctionnement de notre filière.
Depuis 2012 nos conditions de travail n’ont cessé de se dégrader et la rentrée 2013 s’est révélée difficile voir inquiétante pour l’ensemble des installateurs de cuisines professionnelles.
Les raisons de cette inquiétude grandissante sont les suivantes : – Le référencement de l’UGAP dans le cadre de notre métier : Comment ne pas être révolté par le traitement réservé aux installateurs d’équipements de cuisines professionnelles par la centrale d’achat publique ?
– L’égalité d’accès aux marchés publics n’est pas respectée. Seuls les fabricants référencés peuvent répondre aux appels d’offres.
– La position dominante des fabricants dans ce système, contribue à l’affaiblissement de notre profession et à la négligence du service rendu au client. Sans reconnaissance de notre profession, nous sommes devenus des exécutants mandatés pour réaliser des travaux de raccordement et accomplir le SAV.
– Pas ou peu de contrôle des prix pratiqués, ceux proposés par l’UGAP se révèlent bien trop souvent au-dessus des propositions d’installateurs !
– Les critères de sélection ne prennent pas en considération l’installation de ces équipements. Les installateurs sont furieux de la dégradation sans précédent de leur métier et inquiets pour l’avenir de notre profession et de la filière. Notre profession est submergée par la multiplication de textes, obligations administratives et réglementaires, nous obligeant à réaliser des tâches bien éloignées de notre métier initial.
Les réglementations techniques relatives aux fluides frigorigènes (nouveau parc d’équipements, attestations de capacité, attestations d’aptitude) et aux équipements électriques et électroniques ont eu, ont et auront un impact financier très conséquent, sur l’ensemble de nos PME-PMI qui n’auront pas forcément la capacité financière à pouvoir absorber ces coûts supplémentaires.
Le climat est tendu et le contexte économique actuel n’apaise nullement la situation. C’est pourquoi, notre organisation syndicale souhaite ouvrir un processus de discussion sur ces sujets.
Nous avons l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance un rendez-vous. L’objectif de cet entretien étant de vous présenter et de vous expliquer notre organisation et notre démarche pour qu’ensemble nous trouvions une issue à cette situation.
Dans l’espoir que notre demande soit entendue, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de notre très haute considération. » Le Ministre a répondu par courrier le 28 novembre dernier, et souhaite rencontrer prochainement l’UNICPRO par le biais de Laurentino Lavezzi, Conseiller à son Cabinet.
28 janvier 2014