UniCpro, syndicat des installateurs de cuisines professionnelles, a lancé officiellement ses « 10 travaux » au cours de son conseil d’administration, le 7 mars dernier à Rungis. À travers ce plan d’action ambitieux, le syndicat cherche à interpeller les installateurs de cuisines professionnelles sur l’importance de la défense de la profession face aux enjeux actuels.
« Nous ne sommes pas là pour défendre nos entreprises ou pour défendre nos groupements mais pour défendre notre profession d’installateurs de cuisines professionnelles. Pour cela, nous avons déterminé des travaux que nous souhaitons mettre en œuvre pour la profession. Chacune de nos entreprises et chacun de nos groupements se battent à titre individuel pour les défendre. L’intérêt de notre syndicat c’est de regrouper toutes nos forces. Si une grande majorité des installateurs de cuisines se rendaient compte de l’importance de la défense de ces points-là, nos entreprises ne s’en trouveraient que renforcées pour l’avenir. Aujourd’hui, au sein d’UniCpro nous devons faire en sorte que notre profession soit encore bien organisée, solide et rentable pour l’avenir et pour nos successeurs », a indiqué à cette occasion Jean-Bernard Labruquère, président d’UniCpro.
Les 10 travaux d’UniCpro :
1/ Le syndicat doit travailler pour que notre profession d’installateurs de cuisines professionnelles ne soit plus intitulée « revendeur » car notre profession achète des pièces pour en faire des outils de travail pour nos clients.
2/ Le syndicat doit travailler pour que notre profession soit considérée comme la cliente de nos fournisseurs et non un intermédiaire.
3/ Le syndicat doit travailler pour obtenir des fabricants l’abandon des ventes directes aux utilisateurs y compris grands comptes.
4/ Le syndicat doit travailler pour obtenir des fabricants une communication auprès de la clientèle utilisatrice, d’une durée de garantie ne dépassant pas une année.
5/ Le syndicat doit travailler pour interdire les connections informatiques directes chez les fabricants des matériels installés par l’installateur.
6/ Le syndicat doit travailler pour que les références des installateurs appartiennent aux installateurs, pas aux fabricants.
7/ Le syndicat doit travailler pour convaincre les installateurs qu’il est de leur intérêt à moyen terme, et surtout de l’intérêt de la profession d’installateurs de cuisines professionnelles, d’assurer et d’assumer la totalité du service après-vente y compris sous garantie, et de ne pas laisser les fabricants intervenir de quelque manière que ce soit y compris et surtout financière, excepté la fourniture sous garantie des pièces détachées.
8/ Le syndicat doit travailler pour obtenir des bureaux d’études qu’ils expriment des exigences et des obligations de résultats et non de moyens.
9/ Le syndicat doit travailler pour convaincre la clientèle grands comptes qu’il est de son intérêt de commercer avec des entreprises de proximité seules aptes à assurer un service, en particulier après-vente, rapide et qualitatif, ce qu’aucun fabricant n’a la possibilité d’assurer.
10/ Le syndicat doit travailler pour réinstaurer tout ou partie des jours de carence.
« La profession d’installateurs est régie par la convention collective 3023 [ndlr : Convention collective nationale des entreprises d’installation sans fabrication, y compris entretien, réparation, dépannage de matériel aéraulique, thermique, frigorifique et connexes] qui a abandonné les jours de carence. L’un des décrets Macron offre la possibilité à nos entreprises de discuter de ce point avec le personnel en dehors des exigences de la branche. Nous pensons que si nous, installateurs de cuisines professionnelles, nous mettons d’accord pour réinstaurer les jours de carence tout ou partie, cela améliorera grandement l’existence de nos entreprises. »
À noter que l’assemblée générale d’UniCpro se tiendra en juin prochain.
Plus d’informations sur le site Internet du syndicat : www.unicpro.fr
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Le bureau d’UniCpro composé de Marc Bichard, trésorier (Bichard Equipement – UFCF), Jean-Bernard Labruquère, président (Labruquère – GIF) et Marie-Pierre Maury, secrétaire (Asmo Sud – Gafic).