
Christine Peres, membre de la commission « social » du Snefcca et co-gérante de l’entreprise adhérente « Froid et clim 33 », présente les résultats de l’enquête de branche 2020/2021 des entreprises du froid, des équipements de cuisines professionnelles et du conditionnement de l’air (Xerfi / I+C, données 2019).
Le secteur compte 2 500 entreprises qui ont généré en 2019, 5,69 milliards d’euros HT de CA, soit une augmentation de 14% depuis 2017. « Cela met en évidence le besoin de plus en plus important du froid, que ce soit dans les magasins alimentaires ou non-alimentaires, mais également dans les hôpitaux, l’industrie ou encore directement chez le particulier », observe Christine Peres, ajoutant que cette croissance est également le résultat des campagnes de remplacement soutenues par des aides de l’État, dans le contexte actuel de transition écologique, technologique et réglementaire du secteur.
Ce CA 2019 représente 62% de prestations d’installation, 22% de dépannage / SAV et 14% de maintenance contractuelle. Les entreprises du secteur emploient 29 800 salariés (+ 100 vs 2017), avec une moyenne de 7,5 ans d’ancienneté. 92% des salariés sont en CDI – un taux élevé par rapport au niveau national (l’INSEE indiquait en 2019, 87,4% de CDI). « L’objectif aujourd’hui des entreprises est de garder leurs techniciens qu’elles forment au fur et à mesure des années et qui eux formeront les générations à venir. Depuis plusieurs années, la profession a un besoin urgent de main d’œuvre ce qui ne va pas cesser d’augmenter avec la croissance d’activité et l’évolution de nos compétences. La fidélisation des salariés est donc d’autant plus importante » a ajouté Mme Peres pour décrire ce résultat. Dans ces chiffres 2019, 4,5 % des salariés le sont donc en alternance / stage, dont 3% en apprentissage (encore une donnée supérieure à la moyenne nationale qui était de 1,9% en 2019).
Néanmoins, cette progression sera à nuancer pour 2020. « Même si, pendant les confinements, la majorité de nos entreprises sont restées ouvertes, certaines ont dû ralentir, voire suspendre leur activité, comme c’est le cas pour la cuisine professionnelle qui a lourdement été impactée, et qui n’a d’ailleurs toujours pas de visibilité sur les mois à venir », conclue Christine Peres. A.O.
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